Le week-end du 22,23, 24 juin 2018 se déroulait la 13 ème édition du Hellfest à Clisson. Une fois de plus les fans de musiques extrêmes ont pris leur claque annuelle devant des groupes au top de leur forme. Le public était encore une fois sur-vitaminé, infatigable malgré les heures de marche, la chaleur et les headbangs incessants. Idem pour les artistes qui tant au niveau musical que scénique ont donné le meilleur.

Sur scène ou dans la fosse, nous étions tous drogués au son des fuzz et des distorsions, tous unis par cette “religion” géniale qu’est la Musique.

Ce sont les raisons pour lesquelles le Hellfest est si magique !

N’oublions pas les décors immersifs du festival. L’imaginaire du public est en permanence stimulé par une ambiance à mi-chemin entre l’univers cinématographique et les parcs d’attractions.

Créer un “Monde Hellfest” favorise le sentiment d’appartenance nécessaire à l’amusement, à la fidélisation et bien sûr encourage et facilite l’acte d’achat. Et ça, le Hellfest et ses partenaires l’ont bien compris.

 Hell City : La ville vitrine !  

Welcome to Hell City, la ville où il fait bon consommer.

Un lieu situé entre le camping et le site du festival. Loin de la poussière, Hell City est un espace aux airs de film hollywoodien avec de fausses façades qui abritent chacune un magasin. On y trouve aussi une grande halle, l’Extreme Market, dans laquelle il y a un « marché » dédié à la culture métal avec CD, Vinyle, Vêtements, Bijoux etc

Au sein de Hell City, toutes les marques sont en cohérence avec l’univers rock au sens large. Il y a notamment 2 marques emblématiques que sont Dr Martens et Harley Davidson.

A noté que ce deuxième acteur a plus que jamais besoin de publicité. Malgré son âge avancé de 115 ans et sa réputation, Harley dispose d’une clientèle vieillissante et subit fortement la concurrence des véhicules japonais. Les ventes de la compagnie ont chuté de 6,7% l’an dernier. Autre facteur, la guerre commerciale entre l’Europe et les Etats-Unis. Harley a annoncé cette année la délocalisation d’une partie de sa production pour échapper aux tarifs douaniers instaurés par Bruxelles.

Que la bière soit et la bière fût ! 

Qu’est-ce qu’un bon festival sans une bonne bière pression ? Le choix s’est une nouvelle fois porté sur Kronenbourg dont le siège est à Strasbourg. Kronenbourg est une marque du groupe Carlsberg dont le siège est à Copenhague. On imagine que seule une brasserie comme celle-ci peut assurer un volume aussi important de boisson avec des prix défiant toute concurrence pour le festival, ce qui permet de marger énormément.

Les amateurs de bières ne pourront pas se rattraper gustativement sur les autres bières proposées sur le site. On trouve de la Grimbergen Blonde et de la Skoll Tuborg, 2 marques des brasseries Kronenbourg (France).

Les hautes températures du week-end facilitent la consommation de bières blondes légères et le goût de la Kro se fait vite oublier car sa fraicheur est « salvatrice » pour les festivaliers.

Le Hellfest aurait donc tort de se passer de ces partenaires puissants et fiables quant à la demande. Le but étant ici de faire un maximum de profits sur la boisson la plus consommée du festival avec cette année 400.000 litres vendus !

Bien que la bière soit la star des boissons, on retrouve des marques comme Ricard, Jagermeister, Jack Daniel’s, Finlanda et Sailor Jerry à des prix plus que raisonnables pour un festival.

Le Hell’Festin !

Non on ne fait pas que picoler au Hellfest, on mange aussi ! Et on y mange très bien pour des prix également abordables. Il y en a pour tous les goûts et tous les régimes.

Les stands végétariens et végans sont maintenant bien installés dans le paysage du festival. Cependant une marque nous a interpelé par sa forte présence : Soja Sun. La marque française disposait de plusieurs corners et servait même de décor à une présentation acrobatique.

Cette marque ne cesse de grandir et d’innover dans son secteur. L’entreprise n’a pas attendu que la mouvance végane ne devienne un phénomène de mode pour faire le pari du végétal. Sojasun est également impliqué dans la production de produits sans OGM. Bien que cela reste un accord commercial, on peut néanmoins féliciter le Hellfest pour sa mise en avant d’une marque française ayant une démarche responsable.

Le Merch : Une question de patience !

On parlait en début d’article de sentiment d’appartenance. Celui-ci ne pourrait pas être mieux démontré que par la frénésie autour des stands de merchandising officiel du festival. Certains sont prêts à faire entre 1 et 3 heures de queue pour obtenir le t-shirt, la casquette ou tout autre accessoire estampillé aux couleurs du Hellfest !

L’univers Geek au Hellfest ! 

Autre univers très présent au Hellfest, l’univers « geek ». Par ce mot quelque peu réducteur, on parle ici de l’univers de l’informatique, du gaming et également de la bande dessinée. On trouve à l’entrée de Hell City, un magasin d’informatique, Materiel.net, très gros acteur web appartenant au Groupe LDLC (France). Les produits sur place sont encore une fois dans le thème du festival avec des éditions spéciales Hellfest limitées.

A côté de la boutique Materiel.net se trouve Urban Comics, une filiale de Dargaud, qui édite les DC Comics et les Vertigo Comics. On peut y voir notamment un « Batman Metal » !

Le gros partenaire de festival est une nouvelle fois World of Warcraft qui se paye cette année comme représentant Kristian Nairn, Hodor dans Game of Thrones.

 

CONCLUSION

On l’aura bien compris musique et marketing s’accordent parfaitement au Hellfest. Si le métal peut paraître agressif aux oreilles de certains, on ne peut pas en dire autant concernant son marketing.

Malin, futé et en total adéquation avec l’univers du festival, le Hellfest sélectionne minutieusement les marques qui ont quelque chose à raconter pour qu’elles se fondent parfaitement dans cet univers atypique. Ainsi le marketing se veut à la fois très présent mais aussi très discret. Comme une prolongation d’expérience où les festivaliers se prêtent au jeu volontiers.

Si certaines marques profitent du côté « cool » du festival pour assainir leur image, d’autres sautent sur l’occasion pour véhiculer leurs valeurs et leur image de marque.

Quoiqu’il arrive le merchandising et le marketing ne ressemblent à aucun autre festival. On sent également une relation de fidélité du Hellfest envers ses partenaires. On ne communique pas au Hellfest juste pour une édition. C’est un rendez-vous annuel complètement dingue, fruit d’une grande réflexion qui semble définitivement rentable.

Le Hellfest semble plus que jamais avoir trouvé l’équation parfaite entre musique et marketing et c’est en ça que ce festival est définitivement passionnant.